En grève depuis le 10 novembre, les routiers qui protestent contre une nouvelle taxe entrée en vigueur le 15 novembre préparent une action nationale, rapporte le quotidien en ligne Gazeta.ru.
Jusqu’à présent, ils s’étaient contentés de stationner leurs véhicules le long des autoroutes de leurs régions. Depuis dimanche 29 novembre, ils tentent de gagner Moscou, où 13 personnes participant à une manifestation de soutien au mouvement ont été arrêtées.
Cependant, l’action prévue dans la capitale le 30 novembre sera, dans le meilleur des cas, reportée. En effet, selon le quotidienNezavissimaÏa Gazeta, la manifestation est bloquée par les forces de l’ordre au Daghestan, en Kalmoukie, dans les régions de Volgograd, Smolensk, Iaroslavl, Saint-Péterbourg. “Les routiers sont interceptés, on leur retire leur permis de conduire et on les somme de faire demi-tour”, a déclaré le député communiste Valeri Rachkine, qui met en garde contre les risques d’affrontements, “étant donné que les grévistes n’ont pas l’intention d’obtempérer”.
Selon l’expert Nikolaï Mironov, directeur du Centre des réformes économiques et politiques, interrogé par la Nezavissimaïa Gazeta, “le pouvoir n’a clairement pas opté pour les négociations”. En effet, explique-t-il, “les autorités sont déterminées à défendre jusqu’au bout les intérêts et l’argent des personnalités de gros calibre concernées par la mise en place de la nouvelle taxe, et non les intérêts des routiers”. C’est pourquoi, selon lui, elles ne se priveront pas du recours à la force pour briser le mouvement.
Le Parti communiste a adressé une note à Vladimir Poutine et au Premier ministre Dmitri Medvedev, dans laquelle il dénonce les mesures d’intimidation mises en œuvre à l’égard des routiers, et le “refus des autorités d’entamer un véritable dialogue avec les mécontents”. Selon eux, “celles-ci essaient de gagner du temps”, “prennent des mesures pour diviser le mouvement et tentent d’acheter les leaders syndicaux”.
Courrier International - France
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