20.12.14

Les premiers signes de vie sur Mars

 
Ce graphique de la Nasa explique quels pourraient être les sources et le cycle du méthane détecté sur Mars – NASA/JPL-Caltech/SAM-GSFC/Univ. of Michigan
Ce graphique de la Nasa explique quels pourraient être les sources et le cycle du méthane détecté sur Mars – NASA/JPL-Caltech/SAM-GSFC/Univ. of Michigan
Y a-t-il de la vie sur Mars ? On pourrait enfin connaître la réponse à laquestion posée par David Bowie. Le rover Curiosity a en effet découvert des émanations de méthane qui pourraient être des traces d'activité microbienne, et donc de vie. Une information publiée ce 17 décembredans la revue scientifique Science.

C'est aussi ce qu'explique le Dr Simon Foster, un chercheur de l'Imperial College de Londres, interrogé par le quotidien britannique The Daily Telegraph. Sur la Terre, le principal émetteur de ce gaz est l'activité biologique (pour 95 %). Nous émettons nous-mêmes du méthane – ou, plus exactement, précise le chercheur, les bactéries contenues dans notre système digestif synthétisent ce gaz.

Sur Mars, le méthane contenu dans le sol, qui raconte donc l'histoire de la planète, pourrait avoir d'autres sources : la dégradation par le rayonnement solaire d'éléments organiques déposés par des météores, par exemple.

Mais cette explication ne convainc pas les chercheurs : l'intensité des pics implique forcément un autre facteur. Et, si cela était dû à l'impact d'un astéroïde ou d'une comète, il aurait fallu que l'objet mesure plusieurs mètres. On aurait alors des traces physiques. Or, il n'y a rien de tel à proximité du cratère de Gale, dans lequel fore le robot. Les chercheurs penchent donc plutôt pour une activité biologique.

Fertilisant spatial
Pour ensemencer les futures stations spatiales, lunaires ou martiennes, les chercheurs ont décidé d'aller chercher le terreau du côté des astéroïdes, annonce le New Scientist. "Il y a apparemment assez d'engrais dans le système solaire pour faire pousser de quoi nourrir des générations de colons", indique le magazine scientifique britannique.

C'est aussi ce que devrait prouver la mission japonaise Hayabusa 2, qui a décollé le 3 décembre dernier. La sonde, qui se posera sur l'astéroïde 1999 JU3, est censée en rapporter des échantillons riches de composés organiques.
Un engrais nécessaire pour des missions spatiales dont la durée augmente.

"Les missions plus longues vont demander la compagnie des plantes, elle fournissent à la fois la nourriture [des astronautes] et un réconfort psychologique", indique Bratislav Stankovic, del'université de Science et de Technologie d'Ohrid, en Macédoine. Son équipe est l'une de celles qui ont conçu les mini fermes expérimentales de l'ISS, la station spatiale internationale.
COURRIER INTERNATIONAL - VIRGINIE LEPETIT

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