Un beau jour, « ils » ont décidé de tout quitter – leur famille, leur cité, leurs trafics – pour défendre l’islam et accéder ainsi directement au paradis. À l’appel et avec l’aide d’un imam que l’on désignerait, nous les mécréants, comme radical, ils sont arrivés en Syrie ou en Irak ? Enfin, non, ils ont été accueillis dans un pays sans frontière, dont le seul passeport est le livre sacré du Coran, un pays au nom fabuleux de califat islamique.
Là, pris en mains par les adeptes d’une charia implacable, ils se sont battus au nom de Mahomet le prophète. Ils ont tué, assassiné, décapité des hommes, des femmes, des enfants, des chrétiens, mais aussi des musulmans chiites, des yazidis. Ils ont éradiqué le califat de ses mécréants.
99 d’entre eux, venus de leurs banlieues françaises, ne reviendront pas. Ils sont morts sous les obus de l’armée syrienne, sous les balles kurdes ou encore les bombes ou les missiles de la coalition occidentale. Car ces « ils », ce sont nos chères têtes brunes, jeunes gens, garçons et filles, qui se sont rendus au Moyen-Orient pour participer au djihad, à la guerre religieuse.
Pauvres jeunes gens perdus, égarés par un discours démentiel. Ne faut-il pas les excuser ? Ne sont-ils pas les brebis égarées d’un vivre ensemble que la France n’a pas réussi à leur procurer ?
Alors, notre bien-aimé et très efficace Premier ministre n’a pas hésité une seconde. À l’initiative de son ministre de l’Intérieur, il a lancé son énième plan, ses millions d’euros qui ne coûtent rien, ses fonctionnaires qui sont si peu occupés par Vigipirate et autres fantaisies que nous procure la présence, sur notre sol, de la cinquième colonne islamiste. Ces criminels dont personne ne saura quels crimes épouvantables ils ont commis pendant leurs vacances guerrières au califat, Manuel Valls les traite d’individus, pas de terroristes ni même de criminels. Non, d’individus…
Devant les magistrats antiterroristes de plusieurs pays réunis en colloque, dimanche à Paris, voici ce qu’il a déclaré : « Ces individus jeunes qui sont signalés doivent faire l’objet d’un suivi. Nous devons aussi apprendre à mieux détecter les signes avant-coureurs de ces ruptures. Dans le cadre du plan de lutte contre la radicalisation, 2.500 fonctionnaires de différents ministères sur tout le territoire ont d’ores et déjà été formés. »
Et là, grand bond en avant. Il a proposé d’explorer de nouvelles pistes. « Une structure sera créée d’ici à la fin de l’année afin de prendre en charge, sur la base du volontariat, des jeunes de retour de zones de conflit et ne faisant pas […] l’objet de poursuites judiciaires. » Précisant que cette structure sera chargée d’accueillir, à leur retour du Moyen-Orient, ces jeunes Français pour une prise en charge psychologique et un encadrement renforcé, afin qu’ils puissent retrouver toute leur place dans notre société.
Ben voyons ! On va les dorloter, leur offrir le RSA, le gîte et le couvert ; une vierge, aussi, pourquoi pas ? Alors que nous serons incapable de connaître l’étendue de leurs crimes. Et on va les réinsérer chez nous, bien gentiment. Comment un Premier ministre de la France peut-il être aussi candide ? Aussi naïf ? Et où sont les réaction politiques à ce projet farfelu et criminel ?
Ces jeunes qui sont partis faire la guerre ne mérite qu’une chose : leur expulsion s’ils sont binationaux ou la prison en quartier d’isolement pour qu’ils puissent prendre le temps de réfléchir à leur criminel engagement.
Boulevard Voltaire - France
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