Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je ferai tout le tour du quartier,
M'arrêterai à la boulangerie avec ce parfum de pain que tu aimais .. Et je puis passerai au bar pour déguster l'expresso que tu adorais...
Passerai au pressing pour laver certaines affaires que tu m'as données. Et, comme c'est en chemin, passerai à la pharmacie pour prendre toutes mes drogues.
Demain à l'aube je partirai.
Je ne prendrai aucun chemin de traverse; je n'irai ni par forêts où
montagne car il est bien difficile de le faire quand on vit en plein milieu urbain.
En ville, maman, tous ces parfums : tous ces parfums uniques que nous partagions avec complicité: Rua Augusta, do Ouro, dos Fanqueiros, Praça do Giraldo em Evora, o perfume unico da Mitra e Valverde, ja não voltam mais. Um beijinho ternurento para ti minha mãe!
Et puis, Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Saint-Paul,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
02-05-2016
JoanMira
(Sur la base du poème de Victor Hugo)
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