Adoption de plans d'austérité draconiens et manifestations contre la rigueur: d'Athènes à Londres en passant par Varsovie, les pays européens sont plongés dans la crise des dettes publiques qui menace l'existence même de la zone euro.
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En Grèce, au lendemain d'une journée de violences urbaines qui ont marqué l'adoption d'un nouveau plan de rigueur draconien, aussitôt salué par l'UE qui craint une contagion de la crise à d'autres pays de la zone euro, le parlement a adopté la loi d'application dudit plan.
Il satisfait ainsi aux conditions posées par la zone euro pour la poursuite du soutien financier au pays.
En Italie, le gouvernement de Silvio Berlusconi devait quant à lui adopter un nouveau plan prévoyant environ 47 milliards d'euros d'économies d'ici 2014 afin de parvenir à un quasi équilibre budgétaire et de rassurer des marchés qui craignent une contagion de la crise grecque.
Une cure de rigueur qui doit permettre au pays de tenir l'engagement pris à l'égard de Bruxelles de réduire le déficit public à 0,2% du PIB contre 4,6% en 2010.
Ce plan, qui devra encore être adopté par le Parlement, a divisé la majorité de centre-droit, mais les tensions ont fini par s'apaiser.
Autre pays qui inquiète les marchés, le Portugal, dont le nouveau Premier ministre de centre-droit Pedro Passos Coelho, présentait jeudi au parlement un programme se voulant «plus ambitieux» que le plan d'aide de l'UE et du FMI.
Il pourrait notamment annoncer des mesures de rigueur supplémentaires «à caractère extraordinaire» afin de respecter son objectif budgétaire pour 2011.
Au Royaume-Uni, pays hors zone euro mais dont le gouvernement conservateur a également mis en oeuvre une rigueur draconienne, les syndicats ont ainsi appelé à faire grève contre la réforme des retraites. Des milliers d'écoles, de tribunaux et de bâtiments publics étaient fermés.
A Varsovie, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à l'appel du syndicat Solidarité contre la politique sociale du gouvernement libéral de Donald Tusk, à la veille de l'accession de la Pologne à la présidence de l'Union européenne.
En Espagne, le campement d'une quarantaine d'irréductibles «indignés» installés depuis le 15 mai à Barcelone (nord-est) a été évacué dans le calme dans la nuit de mercredi à jeudi.
Source: LIBERATION
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