Des millions de tonnes de déchets emportés par le tsunami du 11 mars dérivent dans l'océan Pacifique.
La pollution radioactive due à l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima (ici une note sur le sujet) n'est pas la seule conséquence marine du tsunami du 11 mars. L'association Robin des bois souligne une autre pollution, majeure, qui touche le Pacifique.
En retournant à l'océan, la gigantesque vague du tsunami provoqué par le séisme a récolté sur environ 300 km de côtes, parfois jusqu'à plus de 10 km à l'intérieur des terres. Elle a ravagé des villes, des installations agricoles et industrielles, des ports... et est repartie avec des millions de tonnes de déchets, dont certain hautement toxiques pour la vie marine.
La masse énorme de déchets restée à terre (photo à gauche) donne une idée de ce que le tsunami a emporté vers l’océan.
Que vont devenir ces déchets ? Les plus lourds (voitures, débris de constructions, machines...) ont coulé à des distances de l'ordre de la centaine de mètres voire de kilomètres, entraînés par la vague et les pentes sous-marines. La pollution locale est donc intense. Mais d'autres - huiles, pétrole, matières flottantes, produits chimiques de toutes sortes, sont partis à la dérive. Une part importante va aller très loin, jusqu'à l'autre bout du Pacifique, vers le Canada et les Etats-Unis. Ou se trouver bloqués dans les deux immenses zones où la circulation océanique peut les conduire.
Ces objets et matières représentent un danger pour la vie marine. Par pollution, mais aussi ingestion d'objets. Parmi lesquels on peut noter les milliers d'engins de pêche, prélevé par le tsunami sur les ports et les navires coulés.
Cette pollution produit des effets durables. D'après l'IFREMER, il faut cinq à dix ans pour que de l'huile disparaisse, 100 à 500 ans pour qu'un déchet de type sac ou bouteille en plastique se désagrège complètement.
LIBERATION
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