Et puis cette odeur lugubre,
Ce picotement nauséabond.
"Il" est là, omniprésent, envahissant,
Insidieux et flottant dans cette
Maligne et pâle clarté obscure,
Découpant de fantomatiques silhouettes
Qu'il a réunies; Monstrueuse déléctation.
"Il" s'acharne en silence, sans états d'âme,
Provoquant d'insupportables cris d'épouvante
Et gémissements étouffés de la vie qu'il dévore.
Quels remords? "Il" ronge les chairs
De la victime inéxorablement abandonnée
A la cruauté implaccable de son bourreau.
Horrible souffrance, sans répit,sans espoir...
Esquisse-t-elle un triste sourire ? Un instant
Des images de sa jeunesse insouciante,
Le temps du bonheur; le piaillement
des enfants qui illuminaient sa vie; ses
enfants,le petit fils,le dernier; qu'il est beau
Mais...
De nouveau cette douleur lancinante...
C'est comment la "fin"? Des larmes impuissantes
De désespoir perlent sur ses belles joues ridées.
Epouvantable, inéluctable, "Il" continue son
Travail de sape... entreprend l'étape dernière...
Ah, la mer, le soleil, derniers voyages à
l'automne de la vie... c'était un presque rien de
rares bonheurs, simples, faits d'éclats de rire
Communicatifs et démesurés, sorte d'éclairs furtifs
Sur un visage juvénile et déjà las, pourtant...
Elle étouffe à chaque inspiration; elle voudrait
Repousser tous ces pauvres regards désespérés,
Pitoyables... inutiles témoignages d'impuissance,
Qui assistent à l'agonie de sa dignité...
Qui ou quoi pourrait atténuer cette douleur?
Dieu? Quelle idéé! Cet expert créé par les Hommes
pour asséner l'obscure vérité de l'ignorance,
Sinon soumettre le troupeau à ses caprices. Cruel!
Sa gorge étrangle sous des remords avivés de regrets;
Que n'a-t-ele plus donné, plus aimé...
Un violent coup de poignard fige ses pensées...
Que de temps perdu... Comme la jeunesse passe vite!
Un répit... La douleur s'estompe;
Non ce n'est pas possible;
Rêve-t-elle? Quel étrange cauchemar!
Soudainement, elle se sent en apesanteur...
Une douce lueur bleu-pâle a envahi son esprit
Et caresse ce pauvre petit corps chétif d'une
lumière, très douce, telle la brise suave
de son enfance, parfumée de senteurs océanes.
Son âme a brisé les chaînes; elle est appaisée.
Plus rien ne l'emprisonne et plane, désormais,
Dans la pureté d'un azur profond, limpide...
Sans limites; sereine, sans regret ni remord.
Elle se laisse bercer au gré des Alyséés.
Cosmique, universelle, parmi une féérique
Constellation d'astres scintillant de mille feux.
LIBEREE, TOUT SIMPLEMENT.
Adieu être aimé. L'esprit de ton esprit ne craint plus
d'emprunter le "passage". Nous avons tant de choses
A nous dire...
Andorra, agosto de 2007.
JMIRA
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