“Un désastre environnemental dans votre armoire”, voici comment le magazine américain résume le phénomène de pollution massive à l’œuvre à Tiruppur et dans les alentours, auquel il consacre une longue enquête. Surnommée “Knit City” [“ville de la fringue”], cette ville du sud de l’Inde abrite un gigantesque complexe d’industrie textile qui emploie 0,5 million de personnes et exporte des vêtements aux Etats-Unis et dans toute l’Europe. “Si vous avez un tee-shirt Gap, Tommy Hilfiger ou Wal-Mart avec une étiquette ‘made in India’, il y a de bonnes chances qu’il vienne de là”, précise Newsweek.
Au premier abord, Tiruppur apparaît comme l’exemple parfait à citer pour montrer comment la globalisation aide la croissance des pays en développement. Depuis le début des années 2000, la production n’a cessé d’y croître. En 2012, 56 % des importations de vêtements ‘made in India’ aux Etats-Unis provenaient de Tiruppur. Un miracle économique. Oui, sauf que “cette croissance a des conséquences catastrophiques sur l’environnement et sur les gens qui habitent là”, écrit le journaliste Adam Matthews.
En cause, les rejets toxiques des usines de fabrication de ces vêtements à bas coût, qui empoisonnent les terres agricoles et constituent un danger sanitaire pour la population. 30 % des habitants de la ville et des villages alentour souffriraient de maladies à transmission hydrique, de problèmes gastriques, d’ulcères et de troubles respiratoires.
Courrier International - France
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