20.5.18

Cinema portugais - “Diamantino” sacré Grand prix de la Semaine de la critique - Article - Cinema - Video


Il était apparu dans les deux précédents films de Michel Gomez, Tabou et Les Milles et Une Nuits. Dans Diamantino, Carloto Cotta campe une star de ballon rond qui n’est pas sans rappeler un certain Cristiano Ronaldo. Photo SEMAINE DE LA CRITIQUE

C’est le film le plus fou de ce Festival de Cannes”, prévient Diário de Notícias. Diamantino est “une véritable explosion, un feu de mitraille déversé sur le spectateur”, poursuit le quotidien lisboète. Polar, science-fiction, satire politique, farce… Empruntant à tous les registres, le premier long-métrage des Américains Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt a autant réjoui la critique que le public. Il a fini par décrocher, le 16 mai, le Grand prix de la Semaine de la critique.

Tourné au Portugal et en portugais, il met en scène une star du ballon rond aux faux airs de Cristiano Ronaldo. Aussi bêta que bellâtre, le puceau Diamantino serait perdu pour l’humanité s’il ne loupait pas un penalty décisif en finale de la Coupe du monde. Dès lors, c’est la crise existentielle. Tout en lui et autour de lui se détraque. À l’insu de son plein gré, il se prête à une expérience de clonage, censée assurer au Portugal une équipe de football composée de onze Diamantino. Laquelle servirait les visées d’ultranationalistes fanatiques, désireux d’anesthésier le peuple portugais pour le convaincre de sortir de l’Union européenne. Mais le traitement fait pousser des seins au footballeur. Qui décide d’adopter un petit réfugié mozambicain. Qui se révèle être une policière infiltrée, chargée d’enquêter sur l’évasion fiscale dont il serait coupable...


Courrier International - France