Mort d'un milicien
Cette image reste l'une plus controversée de l'histoire de la photographie et l'une des plus importantes du 20eme siècle. En aout 1936, Robert Capa à 22 ans, prend position aux cotés des soldats républicains et part immédiatement sur le front de la guerre civile espagnole, une guerre sanglante décrite par Hemingway comme passionnante par son désir ardent de liberté et de sa volonté de s'affranchir du totalitarisme. Capa réussit mieux que personne avec ce cliché à raconter au moyen d'une seule photographie, la force et le courage de ces hommes qui luttent, d'un peuple désespéré et innocent.
La photographie qu'il effectue à Cerro Muriano, sur le front de Courdoue, est à l’origine de sa réputation légendaire, il saisit le moment précis dans lequel un milicien est fauché mortellement par une balle. Peu de temps après, le cliché est publié le 23 septembre 1936 par l'hebdomadaire français « Vu », puis par le Life Magazine, à l'époque, il suscite de vives réactions et des polémiques qui se déchaînent à propos de son authenticité.
Il est accusé d'avoir effectué une mise en scène, ce n'est qu'après de nombreuses recherches menées par son biographe, Richard Whelan, que la question est révolue, révélant l'identité précise du milicien tué ce jour là, Frederico Borrell Garcia. A partir de là, sa prise de vue devient une image culte, avec sa force résidant dans une métaphore universelle, transformer un événement de l'histoire en un symbole de tragédie et de lutte pour la démocratie.
« Il savait qu'il était impossible de faire un portrait de la guerre, car la guerre est avant tout une émotion. Lui a réussit à photographier cette émotion pour l'avoir vécue. Il a pu montrer l'horreur éprouvée par tout un peuple à travers le portrait d'un seul homme. Son appareil photo capturait et retenait les émotions, ses photos n'étaient pas des accidents. » John Steinbeck
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Au Brésil, un petit bout du Portugal
Fondé en 1837 par des immigrants portugais, le Cabinet royal portugais de lecture est une pépite méconnue de Rio de Janeiro. On s’émerveille d’abord à l’extérieur, face à son architecture inspirée du fabuleux couvent des Hiéronymites de Lisbonne. Une fois à l’intérieur, le spectacle continue : étagères en essence de bois précieux, vaste puits de lumière, somptueux lustre… L’ensemble répond aux codes du style néo-manuélin, qui a émergé au Portugal au milieu du XIXe et dont les caractéristiques évoquent celles du gothique-Renaissance.
/Obs). Je dois au Vice-Président, mon Ami Antonio Loulé, le privilège d'avoir pu visiter cet endroit merveilleux. J.Mira/
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