En 1974, la “révolution des œillets” a inscrit dans la Constitution le droit à la santé gratuite avec la mise en place d’un système public pris en charge à 80 % par l’État, le solde étant financé par un ticket modérateur. Les indemnités journalières étaient quant à elles payées par les cotisations salariales (11 %) et patronales (23,75 %). Le dispositif a donné des résultats spectaculaires, notamment en matière de baisse de la mortalité infantile.
Plusieurs mois pour une consultation ou une opération
Au début des années 2000, les restrictions budgétaires imposées par le FMI conduisent les dirigeants à introduire de nouveaux modes de financement (plus de capitation, moins de paiement à l’acte), à développer des médicaments génériques, à transformer les hôpitaux en sociétés anonymes, à encadrer la dépense et à développer des partenariats public-privé. Ces mesures ont eu pour effet d’allonger les listes d’attentes : il faut plusieurs mois pour se faire opérer ou obtenir une consultation.
Un système “à deux vitesses”
D’où l’apparition d’un secteur privé, auquel cotisent 16 % des Portugais. Ils ont accès, par l’intermédiaire des assureurs, à des établissements et à des professionnels indépendants qui assurent un service auquel n’accèdent que les plus riches et les fonctionnaires, qui bénéficient de conditions avantageuses pour consulter en clinique. Le système est “à deux vitesses”, complété par un nouveau secteur de la santé mutualiste avec l’arrivée en 2011 au Portugal du français MGEN, qui propose des couvertures de santé fondées sur la solidarité (20 000 adhérents).
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