16.6.15

Grèce. Impasse à Bruxelles : “Personne n’enterrera la démocratie”

La presse grecque revient massivement sur l’impasse des négociations entre Athènes et ses créanciers. Le quotidien de gauche To Ethnos titre sur “le black-out à Bruxelles sur les retraites” et explique que les “créanciers insistent sur la nécessité de couper les salaires et les retraites”.
 



Il en est de même pour Ta Nea : le premier quotidien de centre gauche revient sur les quarante-cinq minutes de négociations dimanche 14 juin à Bruxelles, qui se sont clôturées dans l’impasse. “Les choix à présent sont difficiles, car l’impasse est de taille. Le gouvernement grec campera sur ses positions, dont l’enjeu est aussi le programme électoral d’Alexis Tsipras, et les créanciers ne semblent pas tolérants.”

“La faillite soit du pays, soit du peuple”

Efimerida ton Syntakton, “Le Journal des rédacteurs”, proche du gouvernement, publie pour sa part une déclaration du Premier ministre grec affirmant que “personne n’enterrera la démocratie”, tout en analysant dans son éditorial qu’il faut “du calme et de la retenue”. En effet,“les créanciers veulent tout et tout de suite, il n’y a donc que deux possibilités à présent : ce sera la faillite soit du pays, soit du peuple. Il n’y a pas d’autres explications à l’insistance des créanciers pour amputer les retraites de 1,8 milliard d’euros tout en augmentant la TVA du même montant. Cela signifie que le gouvernement adopte la proposition des bailleurs de fonds d’avoir des liquidités, surtout pour les banques, mais aussi de pouvoir ainsi rembourser nos échéances à ces mêmes créanciers. D’un autre côté, les Grecs s’appauvrissent de jour en jour.”
 



Pour le site Internet de l’hebdomadaire To Vima, la Grèce est “face à une crise économique, politique et nationale. [...] Le dilemme est difficile, le défi de taille. A partir de maintenant, tout est ouvert.”

Courrier International - France
 

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