Il y avait de l’animation au Parlement portugais le 22 juillet. Des militants pour les droits des femmes ont interrompu la session en criant“Honte ! Honte !” pour exprimer leur mécontentement face à la coalition gouvernementale de centre droit. Et pour cause, “le Portugal a resserré sa loi sur l’avortement, adoptant un projet qui vise à faire payer les femmes qui souhaitent mettre fin à leur grossesse, et à leur imposer des examens très stricts avant la procédure”, résume The Guardian.
Parmi les examens en question, l’obligation de subir un suivi psychologique et de se rendre au Planning familial avant l’interruption de grossesse. Par ailleurs, lors du premier rendez-vous pour l’IVG, les femmes se verront détailler clairement, par écrit et à l’oral, les allocations auxquelles elles ont droit dans le cas où elles vont au bout de la grossesse.
“En 2007, après en référendum, les femmes avaient obtenu le droit d’avorter aux frais de l’Etat jusqu’à la dixième semaine de la grossesse. Avant cela, elles risquaient la prison”, rappelle le quotidien britannique.
“Ces changements dans la loi sont illégitimes, (...) ils entraîneront la possibilité réelle de revenir au temps des avortements clandestins”, a déclaré dans les colonnes du journal portugais Diario de Noticias la militante Ana Cansado, présente au Parlement ce jour-là. Le quotidien note que ces mesures augmentent le risque de dépasser le délai légal pour pouvoir avorter
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Courrier International - France
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