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22.4.12

Presidencial Franca. Sondagens oficiais dão vitória a Hollande




As sondagens oficiais à boca das urnas dão uma vitória na primeira volta das presidenciais francesas a François Hollande, numas eleições marcadas por uma baixa abstenção de apenas 19,7 por cento.

As consultas de opinião dão ao socialista entre 25,5 e 29,3 por cento dos votos.







O presidente Nicolas Sarkozy, da UMP, recebe entre 25,5 e 27 por cento.

No terceiro lugar, a candidata de extrema direita, Marine Le Pen, surge com um resultado entre 18,2 e 20 por cento.

Estes resultados, a confirmarem-se, ditam um confronto na segunda volta entre o atual chefe de Estado e Hollande, no dia 6 de maio.

Com 79 por cento dos votos contados, o socialista está na frente com 28 por cento, contra 26,9 por cento para Sarkozy e 19,0 por cento para Le Pen.

Mais atrás encontram-se o candidato Frente de Esquerda, Jean-Luc Mélenchon e o centrista François Bayrou.

45 milhões de franceses votam nas presidenciais


François Hollande já votou [Foto: Reuters]

As assembleias de voto abriram em França esta manhã para a primeira volta das eleições presidenciais. O ministro do Interior de França informou que mais de um em cada quatro eleitores franceses votaram antes do meio-dia, uma afluência sólida comparando com os anos recentes.

Após uma contagem provisória dos números até ao meio-dia em França (11:00 em Lisboa), o ministro afirmou que mais de 28 por cento dos 44 milhões de eleitores registados em França já fizeram a sua escolha entre os dez candidatos a esta primeira ronda das eleições francesas.

Este resultado está abaixo dos 31 por cento registados na primeira ronda das eleições presidenciais francesas de 2007 no mesmo período do dia, mas mais que nas quatro eleições anteriores.

As assembleias de voto vão manter-se abertas até às 19:00 de Lisboa.

Com dez candidatos ao mais alto cargo do país, a primeira volta das eleições decorre com o socialista François Hollande e o conservador e presidente em exercício Nicolas Sarkozy como principais nomes capazes de chegar ao Eliseu.

De acordo com as últimas sondagens, Hollande vai à frente não só para este domingo, mas também numa eventual segunda volta.

A taxa de abstenção e o número de indecisos, a rondar um em cada quatro eleitores franceses, são duas incógnitas até agora.

Os candidatos já votaram todos. O socialista François Hollande disse aguardar atentamente os resultados.

«Estou atento, mobilizado, mas acima de tudo aguardo com respeito porque se trata do voto dos franceses. A jornada que agora começa vai ser longa, é um momento importante», declarou François Hollande aos jornalistas, depois de ter votado juntamente com a sua mulher, a jornalista Valérie Trierweiler.

Dado, durante largos meses, como vencedor na segunda volta com, em média, 55 por cento nas sondagens, François Hollande avança em posição de força para ganhar estas eleições presidenciais e tornar-se o primeiro presidente de esquerda desde François Mitterrand (1981-1995).

O presidente e candidato francês pela União para um Movimento Popular (UMP), Nicolas Sarkozy, foi o último dos candidatos a votar.

O presidente francês fez-se acompanhar da mulher, Carla Bruni, e colocou o seu voto nas urnas por volta das 11:45 na sua assembleia de voto, sem prestar qualquer declaração.

Sarkozy est pris dans son propre engrenage

Excepcionalmente em francês neste blogue (présidentielle oblige...)

Mercredi soir, Daniel Cohn-Bendit était sur la scène du Cirque d’hiver, à Paris, pour l’ultime meeting d’Eva Joly, la candidate écologiste française à la présidentielle. Admiratif de la pugnacité de l’ex-juge, le leader des Verts au parlement européen y a néanmoins déploré ses erreurs de parcours, et insisté sur la nécessité de peser dans la future majorité qui sera réunie, selon lui, autour de François Hollande, dont il prédit la victoire.
Eva Joly a-t-elle, comme beaucoup l’affirment, raté sa campagne ?
J’ai toujours dit que cette élection ne nous convenait pas. La présidentielle, c’est le rendez-vous irrationnel des électeurs avec une personnalité. Or Les Verts n’ont pas cette culture. Eva Joly encore moins. Résultat : elle a tardé à trouver ses marques, et nous sommes passés à côté de l’enjeu européen. En mettant à chaque fois l’accent sur une « république exemplaire », et sur la moralisation de la vie politique Eva, malgré son courage, s’est peu à peu enfermée dans une campagne franco-française.
Vous avez affirmé que Nicolas Sarkozy ne sera pas réélu. Vous persistez ?
J’en suis convaincu. La machine Sarkozy ne fonctionne plus. Ce type a de l’énergie à revendre. Il a aussi raison de dire qu’il n’est pas responsable de la crise. Mais il se retrouve aujourd’hui inéluctablement happé par son propre engrenage. Nicolas Sarkozy a fait croire en 2007 qu’il pouvait tout résoudre et les Français ont, en majorité, cru à son histoire. Or il n’a pas pu tout régler. Et il ne pourrait pas le faire s’il était réélu. Les Français ne veulent plus d’un « Monsieur 100.000 Volts » à la tête du pays. C’est acquis. Surtout quand, en face, Hollande promet, lui, d’être un président normal.
La France en crise peut-elle être dirigée par un président « normal » ?
La grande force de François Hollande est de promettre du calme aux Français mais aussi, par ricochet, aux partenaires de la France. On verra. C’est peut-être ça la solution. Regardons aussi le calendrier. Hollande est malin. Il va aller voir, sitôt élu, Angela Merkel pour lui dire qu’il ne ratifiera pas, tel quel, le récent « pacte fiscal ». Et que va lui répondre la chancelière ? Elle aussi a bientôt des élections. Elle aussi voit que l’austérité à tous crins, ça ne fonctionne pas. Je crois à une alliance objective Hollande-Merkel. Idem sur les questions internationales : le candidat du PS promet de ramener les troupes françaises d’Afghanistan avant la fin 2012. S’il revient du sommet de l’Otan, à la mi-mai, en décalant de quelques mois le calendrier, personne n’y trouvera à redire. Il aura toutefois imprimé sa marque.
Quelles sont les autres leçons de cette élection que vous estimez bouclée ?
Oui, je crois vraiment que c’est plié. Le refus de Sarkozy est comme jadis celui de Giscard : irrationnel. Tous ceux qui reprochent à François Hollande d’être trop mou mésestiment par ailleurs sa prouesse électorale : cet homme est en train de réussir, dans une France à droite, à se créer un espace majoritaire. C’est la bonne nouvelle. Je m’inquiète à l’inverse du score élevé de Marine Le Pen, qui finira sûrement au-dessus de Jean-Luc Mélenchon. Je me souviens très bien de 2002. L’impuissance avait gagné le camp Jospin dans les derniers jours. C’est ce qui est en train de se passer pour Nicolas Sarkozy. Son équipe n’y peut rien. Cela ne marche plus. D’où le retour vers l’extrême droite d’un bon nombre d’électeurs décomplexés. Puisque la défaite paraît consommée, à quoi bon voter utile ? Et l’élection française débouchera sur deux pôles extrémistes forts : l’un à gauche, l’autre à droite. Une polarisation nourrie par une quête désespérée d’identité. C’est ce qui me préoccupe le plus : cet électorat déboussolé.
Comment l’expliquez-vous ?
Par notre échec collectif. Nous avons échoué à faire comprendre aux Français que les solutions à la crise ne peuvent être qu’européennes. C’est là où la stratégie de Jean Luc Mélenchon me fait peur. Lui joue le pourrissement, la chute de la social-démocratie. Mais pour faire quoi ? C’est très dangereux. Un grand nombre de Français, aujourd’hui, n’ont pas de représentation du monde. Nous n’avons pas su raconter une histoire européenne dans cette campagne. Pourquoi ? Sans doute parce que la crise a rendu les choses trop complexes, trop illisibles. Vue sous cet angle, cette élection m’angoisse énormément.