"Un quart des candidats d'origine portugaise qui se présentent aux élections départementales sont sur les listes de l'extrême droite française", titre O Observador.
Le 25 février dernier, le site d'information reprenait les chiffres d'un recensement réalisé par le LusoJornal, un hebdomadaire portugais francophone, selon lesquels la part de candidats d'origine portugaise se présentant aux élections départementales sous les couleurs du Front national serait en augmentation (plus d'une centaine candidats d'origine portugaise sur un total de 3200 candidats FN).
Interrogé par O Observador, Carlos Pereira, le directeur du LusoJornal, explique que, "dans les élections précédentes, les Verts comptaient de nombreux candidats d'origine portugaise sur leurs listes, ce qui n'est plus du tout le cas aujourd'hui. Ils continuent d'être nombreux sur celles du PS et de l'UMP. Mais le fait que l'augmentation soit si nette au sein du FN, c'est inhabituel."
Contre le droit de vote des étrangers
Si le recensement est discutable (basé uniquement sur le patronyme des candidats) et que le phénomène reste à analyser, il pourrait être un signe supplémentaire de la "normalisation" du parti d'extrême droite. O Observador rappelle "que le FN est [pourtant] contre le droit de vote des étrangers".
Pour expliquer ce qui pourrait motiver un tel comportement, Carlos Pereira rapporte que "les Portugais ont été mis du côté des 'bons immigrés' [par la société française] et que, du coup, certains d'entre eux pensent que d'autres peuvent être désignés comme de mauvais immigrés".
Au Portugal, l'équivalent du Front national, le Parti national rénovateur (PNR), ne dépasse guère 0,3 % des votes.
Courrier International - France
