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2.6.11

FRANCE: MANIFESTATION D'OUVRIERES DU SEXE


Quelque 200 prostituées, clients et membres d'associations ont manifesté.

Certaines cachent leur visage derrière des masques de plastique blanc, parfois décorés de couleurs. D'autres se montrent, perchées sur des talons ou arborant décolletés, dentelles ou cuir. De la place Pigalle à République, quelque 200 travailleuses du sexe manifestaient ce jeudi après-midi à Paris contre la pénalisation des clients, une des propositions de loi qui ressort du rapport parlementaire Bousquet (PS), rendu public en avril.
«Apparemment, il y a une espèce de chasse aux sorcières qui s'installe», lance Maîtresse Gilda, de la résille de la tête aux pieds (photo). Le Strass (Syndicat du travail sexuel) dont elle est porte-parole, organise la manifestation. C'est aussi l'une des 17 associations de prévention et de santé communautaire du collectif Droits et prostitution (Act-up, Aides, etc.) représentées ce jeudi.
«On est ici contre cette éventuelle loi mais aussi contre la répression en général», continue Maîtresse Gilda. «La Loi de sécurité intérieure de 2003 a précarisé mes copines et les a mises en danger. Toutes les ans, on compte nos mortes. Ce sera pareil avec cette nouvelle mesure.» Des photographes s'approchent, elle remet ses longs cheveux blonds en place. «Et puis l'Etat ne doit pas s'immiscer entre des adultes consentants, c'est une entrave à la liberté. Pas de flics dans mon lit. Même s'ils paient.»
Le 30 mai, quelques dizaines de personnes, prostituées indépendantes, ont manifesté à Lyon. Mardi, elles ont battu le pavé à Toulouse. Le choix du 2 juin pour la manifestation parisienne est symbolique: il y a 36 ans, l'occupation pendant plus d'une semaine de l'église de Saint-Nizier à Lyon fut le point de départ des actions collectives. «Il paraît que certaines filles de 1975 sont ici aujourd'hui», glisse Maîtresse Gilda. «Comme quoi, rien n'a changé».
Dans le cortège se mêlent prostituées, clients, transsexuels, transgenres, militants associatifs. Les slogans sont en français, en espagnol ou en anglais. Les silhouettes intriguent les badauds et les touristes qui remplissent les bus panoramiques.

ASSASSINATO EM FRANçA DE UMA CIDADÃ PORTUGUESA


 Le drame a eu lieu dans le garage de cette maison.  PHOTO DIDIER PIGANEAU

Maria a été conduite de force sur le lieu de son calvaire

Le drame a eu lieu dans le garage de cette maison. PHOTO DIDIER PIGANEAU

La mort de Maria Magalhaes, provoquée par les coups de Thierry Fougeret a eu lieu le 23 mai, le jour même de la disparition de cette femme.

Des examens sont encore attendus afin de faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de Maria Magalhaes, même si l'essentiel du calvaire de cette femme de 41 ans, de nationalité portugaise, est maintenant établi. Son corps a été retrouvé par les gendarmes, samedi dernier, en fin d'après-midi, dans le garage d'une maison secondaire située au 10, avenue de Vallières, à Royan.

La mère de famille domiciliée à Cozes (au sud de Royan), exerçant la profession de femme de ménage, a été martyrisée. Pieds et mains entravés, elle se trouvait à la merci de son bourreau : Thierry Fougeret. Un homme qu'elle connaissait bien. Âgé de 51 ans, marié, cet artisan-peintre a prémédité la mort de Maria Magalhaes, qui travaillait à son appartement conjugal depuis plusieurs années. Après l'avoir assassinée, il s'est pendu dans le garage dont il avait la clef. L'espace lui était accessible parce qu'il devait effectuer des travaux à l'extérieur de la maison, vide de tout occupant.


  • L'inquiétude

Hier, le procureur de la République de Saintes, Philippe Coindeau, indiquait qu'il était considéré que « la mort de Maria Magalhaes était survenue le lundi 23 mai, entre 12 heures et 12 h 30 ». Pour se rendre avenue de Vallières, Thierry Fougeret l'a fait entrer de force dans sa voiture », qui se trouvait devant son deuxième domicile, une petite maison royannaise. « Il était alors  9 h 45 », précisait le magistrat. La malheureuse était déjà entravée.
Le même soir, Joaquim, le mari de Maria, inquiet de ne pas voir revenir son épouse à la maison, alertait le commissariat de Royan, puis renouvelait le lendemain son inquiétude auprès de la brigade de gendarmerie de Cozes. La disparition de Thierry Fougeret était aussi signalée par son épouse. Il lui avait laissé une lettre avec des propos énigmatiques qui se concluait par un « À bientôt ».
L'hypothèse d'une liaison n'était pas exclue par les enquêteurs. Des éléments de la vie de Thierry Fougeret, non connu par la justice pour des violences faite aux femmes, pouvaient l'alimenter. Du côté de la famille et des proches de Maria Magalhaes, décrite comme une épouse parfaite, une mère exemplaire et une professionnelle dévouée, l'hypothèse d'une relation extraconjugale était impensable, impossible. Elle l'est toujours aujourd'hui.
  • La terrible lettre
Cette conviction n'est pas ébranlée par la lettre de plusieurs feuillets que Thierry Fougeret a laissée dans le sordide garage pour « expliquer » son double geste. « Il y écrit, rapportait le magistrat, qu'il ne supportait pas de vivre sans elle. Il est aussi fait état d'une aventure […] Thierry Fougeret était amoureux depuis très longtemps. Il était obnubilé par elle. Est-ce qu'il y a eu un flirt entre eux ? On n'a pas la preuve absolue qu'ils étaient amants. Ce qu'on croit comprendre, c'est qu'il y a une histoire entre eux. En fin d'année dernière, elle voulait y mettre un terme », poursuit le magistrat.

HORREUR EN SYRIE. QU'ATTENDENT LES OCCIDENTAUX POUR REAGIR?


Capture d'écran de You Tube montrant un manifestant syrien blessé le 28 mai à Deir Zor.

L’opposition syrienne avait besoin d’un symbole fort. Elle l’a trouvé avec la mort, sans doute sous la torture, du petit Hamzeh al-Khatib, 13 ans, dont les images du corps effroyablement supplicié circulent sur YouTube (Libération d’hier) et dont la photo est désormais brandie par les manifestants. La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a elle-même évoqué, hier, le décès du garçon : «Je peux seulement espérer que cet enfant n’est pas mort en vain.»
La vidéo montre le corps boursouflé d’un enfant avec des impacts de balles sur les bras, l’estomac, la poitrine et des contusions multiples sur le visage et les membres. Deux hommes, qui semblent examiner le corps, assurent que le sexe du garçon a été tranché, mais l’image a été floutée.

NOUS, "LES PAUVRES DU SUD", ON N'EST PAS PRÊTS DE PARDONNER A L'ALLEMAGNE

Dans une ferme près de Malaga, ce 1er juin en Espagne.

Dans les serres andalouses, c’est la consternation. Les chargements de concombres s’accumulent. Les stocks sont expédiés au compost et les légumes pourrissent sur pied. Plus la peine de cueillir si personne n’achète. Et quid des poivrons, laitues, tomates ou courgettes ? La «crise du concombre» menace toute la production agricole du pays.
«On est accusé sans preuves et sans moyens de se défendre, s’insurge Gil Vidal, agriculteur d’Almería. J’ai trente ouvriers, on devrait être en pleine campagne et je n’ai plus de travail pour eux.» Pour lui, le cauchemar a commencé il y a six jours, lorsqu’un laboratoire de Hambourg a désigné comme origine de l’infection alimentaire mortelle frappant l’Allemagne et les pays alentours un chargement de concombres livrés par l’entreprise Frunet, producteur et distributeur de primeurs écologiques, située à Algarrobo, près de Málaga.
Mise au pilori. Dans la foulée, l’ensemble de la production espagnole est suspecté. Après avoir désigné l’ennemi, les autorités allemandes modulent les accusations… mais bloquent toujours la distribution de concombres ibériques. La Belgique, l’Autriche ou la République tchèque suivent. L’Italie a, elle, saisi 1,6 tonne de concombres espagnols pour analyses. La méfiance des consommateurs fait le reste. Madrid proteste auprès de Bruxelles contre cette mise au pilori, demandant des explications et des compensations.
C’est une catastrophe pour le secteur qui exporte près de 90% de sa production. «Inutile de s’expliquer ou de raisonner, le mal est fait. On est coupable d’avance, le "Ici on ne vend pas de produits espagnols" accrochés aux étals des marchés allemands parle de lui-même», affirme Jorge Brotons, président de la fédération espagnole des producteurs-exportateurs de fruits et légumes. Pourtant, le même laboratoire de Hambourg qui avait désigné il y a une semaine la cucurbitacée andalouse comme probable point d’origine de l’infection a fait marche arrière. Il a publié hier des résultats d’analyses admettant que la souche de E.coli repérée sur les concombres espagnols ne correspond pas à la variante virulente à l’origine des décès en en Allemagne et en Suède. Il n’y a donc toujours aucune preuve que le mal vient d’Espagne.
Présenter la note. En Andalousie, on espère entrevoir la fin du tunnel. Les agriculteurs font leurs comptes : ils chiffrent à près de 200 millions d’euros par semaine leurs pertes et calculent que 25 000 emplois sont menacés. La ministre de l’Agriculture espagnole, Rosa Aguilar, a demandé à l’Union européenne la mise en place de mesures «extraordinaires et urgentes». Les producteurs ont annoncé qu’ils présenteraient la note à Bruxelles : «Quelle que soit l’issue, le mal est fait. Nous demandons une compensation pour ces pertes.» Une compensation «au prix du marché», disent-ils, et non au tarif prévu en cas de crise, soit 3 centimes par kilo. Ils souhaitent aussi qu’en cas de retrait de leurs produits du marché, la production concernée ne soit pas détruite mais puisse être donnée à des organisations caritatives.

CONHEÇA A ULTIMA MENTIRA DE SÓCRATES E TUDO O QUE MUDA COM O NOVO MEMORANDO


Económico - Margarida Peixoto  
Afinal, a carta referida por Francisco Louçã existe.
O Governo comprometeu-se a um "corte substancial das contribuições patronais para a segurança social" - ou seja, da taxa social única (TSU) paga pelos patrões - no memorando de entendimento com o FMI. Afinal, a carta referida por Francisco Louçã no frente-a-frente com o primeiro-ministro, José Sócrates, sempre existe. Este é apenas um dos detalhes revelados pelo documento, divulgado ontem. Conheça outras novidades.
1 - Corte substancial da TSU
"Caro Mr. Strauss-Kahn", começa a carta enviada por Teixeira dos Santos, ministro das Finanças, e Carlos Costa, governador do Banco de Portugal, ao FMI. "No seguimento das medidas já anunciadas, acreditamos serem necessárias acções adicionais em três frentes", reconhecem os signatários. E a primeira frente remete de imediato para a questão da TSU: "Profundas reformas estruturais para aumentar o crescimento potencial, criar empregos e melhorar a competitividade (incluindo através de uma desvalorização fiscal)". Em anexo, o memorando de entendimento esclarece o que é a dita desvalorização: é "um objectivo crítico", que implica "uma redução substancial das contribuições patronais para a Segurança Social".
2 - Municípios grandes mais controlados
O controlo da execução dos orçamentos dos municípios de maiores dimensões vai apertar. O acordo com o FMI estabelece que todas as autarquias com mais de cem mil habitantes terão de apresentar a sua execução orçamental ao Governo e à ‘troika' todos os meses. O seu saldo vai passar a ser incluído no reporte do défice em contabilidade pública do conjunto das administrações públicas. O objectivo será alargar a obrigação de reporte a todos os municípios, mas enquanto as alterações legais que forem necessárias não estiverem no terreno, será da responsabilidade do ministro das Finanças apresentar estimativas trimestrais da sua execução.
3 - Contributo da despesa sobe e o da receita cai
O documento do FMI também actualiza alguns números. Desde logo, adianta que a dimensão do pacote de austeridade deste ano é de 5,4% do PIB e não de 5,25%, conforme tinha sido adiantado na versão ainda preliminar, que foi entregue aos partidos. Além disso, refaz as contas ao programa negociado com a ‘troika': o contributo da despesa para a consolidação orçamental ganha peso (passa de 3,4% do PIB para 3,5%) e o da receita perde expressão (passa de 1,7% para 1,4% do PIB).
4 - Cinco metas estruturais estão cumpridas
Além dos quatro critérios quantitativos o empréstimo do FMI está sujeito ao cumprimento de 22 metas estruturais. Destas, cinco já estão alcançadas, reconhece o documento firmado entre o Governo e o Fundo. São elas a indicação, dada por parte do Banco de Portugal à banca nacional, de que tem de melhorar os seus rácios ‘Tier 1'; a preparação de um relatório sobre as dez empresas públicas que colocam mais riscos às metas orçamentais assumidas por Portugal; um relatório sobre todos os benefícios e deduções fiscais e respectivos gastos; a criação de um grupo de trabalho de juízes, para lidar com processos fiscais de montante superior a um milhão de euros; e a aprovação de uma definição ‘standard' de compromissos e atrasos de pagamentos