2.6.11

ASSASSINATO EM FRANçA DE UMA CIDADÃ PORTUGUESA


 Le drame a eu lieu dans le garage de cette maison.  PHOTO DIDIER PIGANEAU

Maria a été conduite de force sur le lieu de son calvaire

Le drame a eu lieu dans le garage de cette maison. PHOTO DIDIER PIGANEAU

La mort de Maria Magalhaes, provoquée par les coups de Thierry Fougeret a eu lieu le 23 mai, le jour même de la disparition de cette femme.

Des examens sont encore attendus afin de faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de Maria Magalhaes, même si l'essentiel du calvaire de cette femme de 41 ans, de nationalité portugaise, est maintenant établi. Son corps a été retrouvé par les gendarmes, samedi dernier, en fin d'après-midi, dans le garage d'une maison secondaire située au 10, avenue de Vallières, à Royan.

La mère de famille domiciliée à Cozes (au sud de Royan), exerçant la profession de femme de ménage, a été martyrisée. Pieds et mains entravés, elle se trouvait à la merci de son bourreau : Thierry Fougeret. Un homme qu'elle connaissait bien. Âgé de 51 ans, marié, cet artisan-peintre a prémédité la mort de Maria Magalhaes, qui travaillait à son appartement conjugal depuis plusieurs années. Après l'avoir assassinée, il s'est pendu dans le garage dont il avait la clef. L'espace lui était accessible parce qu'il devait effectuer des travaux à l'extérieur de la maison, vide de tout occupant.


  • L'inquiétude

Hier, le procureur de la République de Saintes, Philippe Coindeau, indiquait qu'il était considéré que « la mort de Maria Magalhaes était survenue le lundi 23 mai, entre 12 heures et 12 h 30 ». Pour se rendre avenue de Vallières, Thierry Fougeret l'a fait entrer de force dans sa voiture », qui se trouvait devant son deuxième domicile, une petite maison royannaise. « Il était alors  9 h 45 », précisait le magistrat. La malheureuse était déjà entravée.
Le même soir, Joaquim, le mari de Maria, inquiet de ne pas voir revenir son épouse à la maison, alertait le commissariat de Royan, puis renouvelait le lendemain son inquiétude auprès de la brigade de gendarmerie de Cozes. La disparition de Thierry Fougeret était aussi signalée par son épouse. Il lui avait laissé une lettre avec des propos énigmatiques qui se concluait par un « À bientôt ».
L'hypothèse d'une liaison n'était pas exclue par les enquêteurs. Des éléments de la vie de Thierry Fougeret, non connu par la justice pour des violences faite aux femmes, pouvaient l'alimenter. Du côté de la famille et des proches de Maria Magalhaes, décrite comme une épouse parfaite, une mère exemplaire et une professionnelle dévouée, l'hypothèse d'une relation extraconjugale était impensable, impossible. Elle l'est toujours aujourd'hui.
  • La terrible lettre
Cette conviction n'est pas ébranlée par la lettre de plusieurs feuillets que Thierry Fougeret a laissée dans le sordide garage pour « expliquer » son double geste. « Il y écrit, rapportait le magistrat, qu'il ne supportait pas de vivre sans elle. Il est aussi fait état d'une aventure […] Thierry Fougeret était amoureux depuis très longtemps. Il était obnubilé par elle. Est-ce qu'il y a eu un flirt entre eux ? On n'a pas la preuve absolue qu'ils étaient amants. Ce qu'on croit comprendre, c'est qu'il y a une histoire entre eux. En fin d'année dernière, elle voulait y mettre un terme », poursuit le magistrat.

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