28.7.12

Un grand pas réalisé à Genève dans la lutte contre le diabète



Paolo Meda, professeur au Département de physiologie cellulaire et métabolisme de la Faculté de médecine: «En ajoutant la protéine CX36 à l'alimentation d'un diabétique, il serait possible de combler le manque d'insuline chez le patient.»

Des chercheurs de l'Université de Genève auraient découvert la clé au problème du diabète de type 2. Cette maladie, génétique et héréditaire, provoque une perte allant, dans certains cas, jusqu'à 50% des cellules d'insuline présentes dans l'organisme. Et sans insuline, le taux de sucre dans le sang est tout simplement ingérable, provoquant de graves troubles cardiovasculaires. Mais selon Paolo Meda, professeur au Département de physiologie cellulaire et métabolisme de la Faculté de médecine, son équipe et lui-même ont réussi à «déceler la protéine responsable de réguler le taux d'insuline dans le sang».
Protéine miracle?
«Nous avons remarqué que lorsque nos cellules produisent de l'insuline, elles provoquent aussi la création d'une autre protéine, nommée CX36.» Le professeur, épaulé par Sabine Bavamian et Helena Pontes, ont extrait cette substance de l'organisme de souris cobayes et de cellules végétales, pour un résultat très explicite: «Nous avons pu constater que la production d'insuline était indissociable de celle de la CX36 et que la seconde avait pour but de contrôler la première.» Puis l'expérience a été réitérée sur des tissus humains, avec un résultat identique. En ajoutant donc cette protéine à l'alimentation d'un diabétique, il serait possible de combler le manque d'insuline chez le patient.
«Le problème est que la protéine en question n'est présente qu'en faible quantité dans l'organisme, et qu'elle est quasiment indétectable par les techniques de mesures habituelles», explique Paolo Meda. C'est pourquoi une nouvelle méthode d'investigation a été envisagée. La Juvenile Diabetes Research Foundation (USA) et le Fond national suisse de recherche scientifique, ont décidé de faire appel au service de Bio-Imagerie de la Faculté de médecine de l'UNIGE. Cette coopération devrait permettre aux chercheurs d'être plus efficaces.
Selon les scientifiques, cette collaboration a déjà porté ses fruits. Leur objectif est maintenant de découvrir des molécules stimulant la CX36, avec l'espoir final de découvrir la formule chimique destinée à servir de base à un médicament. Mais des solutions restent à trouver quant à sa production. C'est pourquoi une commercialisation n'est pas envisagée avant trois ans, au minimum...

Aucun commentaire: