Les Trans-Europ-Express étaient de grands trains de prestige, mis en service en 1957 et traversant l'Europe. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les voitures Pullman présentent des signes de vieillissement. Pour contrer l'essor de l'automobile et de l'aviation, plusieurs pays européens se regroupent et créent une co-entreprise des différentes compagnies ferroviaires nationales. La France, les Pays-Bas, l'Allemagne de l’Ouest, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, l'Italie, puis l'Autriche et l'Espagne harmonisent leurs frontières électriques. Les particularités des TEE étaient de circuler de jour, d'être des trains rapides et d'effectuer des contrôles simplifiés aux frontières ou en cours de route. Ces trains de luxe ne proposaient qu'exclusivement des premières classes pour une clientèle haut de gamme ou de voyage d'affaires.
Ces Trans-Europ-Express répondaient à une forte demande et connurent un grand succès, équipés de climatisation et de matériels automoteurs diesel, ils atteignaient les 140 km/h au début de leur mise en service ; puis les 200 km/h en 1971, sur la ligne Paris-Bordeaux, effectuant les quelque 500 kilomètres en quatre heures. Dès 1972, le réseau des TEE desservait 200 villes européennes.
Les deux chocs pétroliers de 1972 et 1973 ont porté un coup presque fatal aux TEE qui ne conservèrent que les villes rentables. Le réseau s'est éteint en 1982. Mais cette coopération européenne a ouvert la voie à d'autres comme l'Eurostar et le Thalys. En France, les TEE sont aujourd'hui remplacés par les trains InterCités (IC) et les TGV, fleuron de l'industrie ferroviaire française, mis en service en 1981.
Le Trans-Europ-Express a inspiré le cinéaste, Alain Robbe-Gillet qui plante, ici, la totalité du décor de son film éponyme, en 1967, ainsi que ses acteurs, Jean-Louis Trintignant et Marie-France Pisier, entre Paris et Anvers.
© B.Zsolt CC by-sa 3.0
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