29.6.16

Euro 2016. Le Portugal aux anges, la Croatie renvoyée à ses démons



Ambiance des grands jours, ce dimanche 26 juin, pour les journaux portugais, qui tient tout entière dans ce titre du quotidien sportif A Bola :“On ne s’arrêtera qu’à Paris”, pour la finale de l’Euro. “Quaresma a surgi pour débloquer un match de grande souffrance”, écrit encore A Bola, en référence au but inscrit dans les toutes dernières minutes de la prolongation (117e) face à la Croatie par le joueur portugais. Un but qui a évité in extremis à sa sélection une séance de tirs aux buts toujours douloureuse et qui envoie le Portugal en quarts de finale, où il affrontera la Pologne le 30 juin.

Autre quotidien sportif portugais, Record a choisi de mettre en une un énorme “Si, Nous restons !” Quaresma, toujours lui, y hurle sa joie et son soulagement après le but de la délivrance pour son équipe.

Cette photo revient souvent, illustrant à la fois la rage et le triomphe d’un joueur longtemps annoncé comme le prodige du football portugais et qui n’a pas répondu aux attentes. Cela donne “L’heure Q” en couverture du O Jogo, Q de Quaresma, affichant sa joie. Présenté lui aussi comme nouveau prodige portugais, le jeune Renato (Sanches) est le meilleur joueur du match contre la Croatie, précise le journal.



Les quotidiens généralistes ne sont pas en reste. Pour Público, le Portugal “élimine la Croatie au terme d’une partie d’échecs” en référence aux damiers rouges et blancs de l’équipe Croate, mais aussi à l’issue d’un match très tactique. En ces temps de Brexit, le Diario de Noticias a trouvé la formule, qui écrit : “Quaresma évite le Portugexit‘ et emmène l’équipe en quarts de finale”.



Croatie, le rêve brisé d’une génération talentueuse

Côté croate, l’heure est au désenchantement, après cette défaite surprise de l’équipe nationale. “Que le foot peut être cruel !”, titre ainsiJutarnji list, résumant probablement le mieux la fin du match Portugal-Croatie. D’autant “que la sélection croate a dominé le match, sans savoir pourtant concrétiser cette domination.”, constate Vecernji list.

“Le choc et l’incrédulité, les Ardents en pleurs, la Croatie punie dans les prolongations, à la 117e minute”, note amèrement Sportske novosti, alors que Telegram parle “du rêve brisé d’une génération qui n’a été jamais aussi bonne et aussi forte”. Après sa formidable victoire contre l’Espagne en phase de poules, la Croatie était en effet apparue comme l’un des outsiders de cet Euro, avec un tableau relativement dégagé jusqu’à la finale. La déception n’en est que plus grande.



Il n’a pas fallu longtemps pour que la presse croate s’en prenne de nouveau au sélectionneur de l’équipe nationale, Ante Cacic.
“Le sélectionneur portugais a pris un grand risque tactique et gagné contre Cacic”, estime Telegram. “Ante Cacic aurait dû faire entrer Pjaca plus tôt, il a tardé à remplacer les joueurs fatigués”, lui reproche Vecernji list.



Plus critique encore, Index accuse Zdravko Mamic (le faiseur de rois du foot croate, accusé de corruption) et ses hommes (c’est lui qui a imposé Ante Cacic à la tête de la sélection) “d’avoir gâché la génération la plus talentueuse jamais vue dans le foot croate”.

Le réveil est dur dimanche matin en Croatie. “Les défaites, on en connaît, mais on ne sait pas se faire à la réussite”, constate Telegram.

Courrier International - France

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