14.7.11

La colère des passagers bloqués d'Air Algérie: «Qu'on nous informe!»

Le comptoir d'Air Algérie d'Orly, ce mercredi.

Reportage

Après plusieurs jours de grève du personnel navigant de la compagnie algérienne, des centaines de personnes attendent – plus ou moins patiemment – des nouvelles de leurs vols.

Ambiance électrique à l’aéroport Paris Orly, en ce début d’après-midi. L’accueil à l’entrée est assuré par une kyrielle de camions de CRS. A l’intérieur, massés autour des comptoirs Air Algérie, des centaines de passagers attendent, assis sur leurs chariots à bagages, sur des valises, allongés, pour les plus fatigués ou malades, sur des lits de fortune. «Je suis malade, j’ai passé la nuit ici. Je ne suis même pas en état de parler», explique une femme qui se fait prendre le pouls.
A l'origine de cette situation: la grève du personnel navigant d’Air Algérie. Lancée il y a déjà un mois, elle avait été suspendue en attendant une décision des dirigeants de la compagnie. En l’absence de cette décision, le mouvement a repris avec force lundi matin. Les membres du personnel navigant réclament notamment une hausse de 100% de leur salaire, ulcérés par la précarité de leur situation face aux autres compagnies du Maghreb. Tandis que le PDG d’Air Algérie, Mohammed Salah Boultif, semble décidé à répondre par la force, notamment en licenciant les meneurs de la grève, la compagnie peine à gérer la situation.
Ce que les passagers reprochent le plus à la compagnie, c’est son manque de communication. «Qu’on nous informe!» s’indigne Mouloud. «On ne nous a rien dit de toute la journée d’hier, les informations sont floues. Il faudrait qu’on nous donne une heure pour revenir, qu’on puisse rentrer chez nous. Là, il y a des enfants, des personnes âgées, des invalides… Moi-même, j’ai quand même 62 ans…»
Deux jeunes gens renchérissent: «On est là depuis hier, 16 heures, et ils ne nous ont rien dit! Ils ont juste parlé une fois tout à l’heure, rapidement, c’est tout. Au début les vols étaient marqués "retardés", on ne savait même pas ce qui se passait…».
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