20.9.16

Artigo - Durão Barroso I - O traidor


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Rien ne va plus pour José Manuel Barroso. L’annonce, en juillet, de son recrutement par Goldman Sachs a provoqué un tollé de protestations. L’ancien président de la Commission européenne a été choisi pour occuper le poste de président non exécutif de la filiale internationale de la banque à Londres, chargée d’accompagner le Brexit.

Or Goldman Sachs est considérée comme en partie responsable de la crise financière mondiale de 2008, et de ses graves conséquences économiques en Europe. Barroso présidait aux affaires de l’Europe alors que les économies s’effondraient et que les plans d’austérité draconiens ont été mis en place à travers l’Union.

D’éventuels conflits d’intérêts sont en cause, et, dans une lettre envoyée le 11 septembre, le président Juncker a sommé Barroso de s’expliquer.
Un “simple lobbyiste”

Au Portugal, pays d’origine de Barroso, la presse commente abondamment le sujet. Dans le Diário de Notícias, le chroniqueur Ferreira Fernandes rebondit sur l’annonce que Barroso ne sera plus considéré comme ex-président de la Commission mais comme un “simple lobbyiste” chargé de représenter une banque au sein de l’Union européenne.

“Heureusement le 11 septembre ne sert pas seulement à ce que des médiévaux imbéciles lancent des avions sur des gratte-ciel, cela sert aussi à lancer des camouflets avec des gants blancs contre des tours d’ivoire”, s’esclaffe Fernandes. “Barroso devient le grand méchant lobbyiste… affublé des grandes dents de l’ambition”, poursuit-il, faisant un jeu de mot entre “lobby” et lobo (“loup”). Désormais sans tapis rouge à Bruxelles, le lobbyiste Barroso sera soumis aux contrôles sévères appliqués en la matière...

Courrier International - France

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