23.8.14

Bogotá: ce sera la rumba!

Bogotá, la nuitFlickr/CC/Carlos CalcedoLa rumba jusqu'à l'aube, du shopping au beau milieu de la nuit, des spectacles à toute heure : voilà ce que s'apprête à autoriser par décret la municipalité de Bogotá.

Après une phase de test cet été, le projet de se rapprocher du modèle de mégapoles comme Los Angeles ou Tokyo, qui vibrent jusqu'au bout de la nuit, se confirme pour la capitale colombienne et ses quelque 7,6 millions d'habitants. Dans plusieurs quartiers de la ville, les bars, restaurants et boîtes de nuit mais aussi les centres commerciaux auront le droit de rester ouverts jusqu'à 6 heures du matin.

En juillet, durant l'un des week-ends de test, la vente d'alcool était toutefois interdite entre 5 heures et 10 heures du matin dans les débits de boisson. A cet égard, la feuille de route des autorités pour l'avenir n'est pas encore complètement arrêtée.

Dynamiser l'économie et la culture

Avec le projet baptisé “Bogotá 24 horas”, l'équipe municipale entend jouer sur plusieurs tableaux. L'ambition est de générer une activité économique substantielle avec une ville qui ne dort jamais, et d'articuler le fonctionnement des transports publics et des services de sécurité autour de cette idée. Mais c'est aussi une dynamique culturelle que les édiles espèrent lancer en multipliant les opportunités pour les artistes de se produire.

Le département des Arts de la ville a ainsi soutenu ces derniers mois quelque 1 500 artistes regroupés en réseau autour d'un site Internet, Arte Conexión, qui ont proposé des spectacles vivants dans plus d'une centaine d'établissements ouverts toute la nuit.

Lutter contre l'insécurité

Autre pari : “combattre les établissements illégaux ou les lieux de fête privés et améliorer la qualité de vie des citoyens”,
explique Semana. Un meilleur contrôle par les services de police des zones de fiesta et des lieux agréés permettra, selon les autorités, de mieux lutter contre les débordements, le bruit et l'insécurité.

Un thème crucial sur lequel la ville se montre toutefois optimiste dans les statistiques qu'elle présente à l'issue des différentes phases de test. “Selon [ces] études, il n'y a pas eu d'augmentation des bagarres ou des homicides dans les quartiers où la vie nocturne est autorisée”,
rapportait le 19 août dernier El Espectador. Dont acte.
Courrier international


 

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