18.5.15

Texte - Maman - 18-05-2015



Maman n'est pas morte il y a vingt-deux ans; non, non. Les êtres aimés sont interdits de disparition! Tout au plus permettre que leur apparence physique ne serait plus visible à nos yeux. Même pas grave! 

Elle est passée au stade supérieur de l'évolution humaine, usant d'un l'esprit légèrement goguenard, se souvenant de la phase primitive où l'esclavage était représenté par l'enveloppe charnelle.

Certes, l'être humain tel qu'il existe encore aujourd'hui, a beaucoup de difficulté à imaginer pouvoir franchir l'obstacle intellectuel de l'étape de la transformation; tout ce qui échappe encore à la science est mis à profit par des charlatans, religieux de tout bord, reproduisant à leur profit  la scène des marchands du temple, aidés en cela par les bonnes âmes qui je leur font confiance par défaut...

Mais je m'égare; nous n'avons aucune compétence ni prétention pour seulement essayer de modifier les croyances ancrées depuis des millénaires; je voudrais, juste pour terminer, citer le philosophe Henri Peña-Ruiz: "l'absence de réflexion ouvre la voie à la certitude inaperçue qu'on appelle la superstition ou religion".      

Le chagrin que tout-un-chacun peut ressentir est légitime; ma mère n'est pas morte, puisque son esprit nous appelle au quotidien. Certes, dans ces moments-là, nous oublions toute philosophie, toute conscience, toute science pour simplement nous dire: ah, si je pouvais lui parler! Et c'est pour ça que le chagrin perdure.

Maman, je sais que tu es heureuse dans cet espace où tu satisfais ta curiosité naturelle, entre comètes, planètes et étoiles.

Sache que nous t'aimons et tous les jours pensons à toi.

18-05-2015
JoanMira

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