La DCNS, groupe industriel français spécialisé dans le naval militaire, assure au JDDavoir "respecté les règles de droit". Pourtant, la justice a lancé une enquête. Le Parquet national financier cherche en effet à savoir si la vente de cinq sous-marins par la France au Brésil en 2008 a donné lieu au versement de pots-de-vin. Quatre magistrats, dont la chef du PNF, Eliane Houlete, se sont rendus la semaine dernière au Brésil officiellement pour "renforcer la coopération judiciaire" entre les deux pays. Mais selon nos informations, ils ont aussi tenu de discrètes réunions de travail avec des enquêteurs brésiliens sur un grand dossier de corruption qui ébranle le pays, issu du tentaculaire scandale Petrobras.
En 2008, la France, via la DCNS, vend cinq sous-marins, dont un à propulsion nucléaire, au Brésil. Le tout pour un montant de 6,7 milliards d'euros. L'entreprise française DCNS a-t-elle ou non été liée à de quelconques surfacturations ou à des versements de fonds? A-t-elle pu ignorer les pratiques de son partenaire local, Odebrecht, dont plus de 70 cadres sont impliqués dans des affaires de dessous-de-table? Les vérifications lancées par le PNF vont tenter d'y voir clair.
JDD - France
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