En Indo-Pacifique, où elle affiche des intérêts stratégiques autour de plusieurs territoires (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie), le président américain Joe Biden l’a brutalement marginalisée.
Un partenariat stratégique inopiné entre États-Unis, Australie et Royaume-Uni (« AUKUS ») s’est soldé par l’annulation d’un mégacontrat de sous-marins français à Canberra, qui devait sceller l’influence de la France dans la région.
Au Sahel, son pré-carré historique où elle a engagé plus de 5000 hommes dans la lutte antiterroriste, Moscou lui dispute désormais l’exclusivité, au nom d’une guerre d’influence qui ne veut pas dire son nom.
« Il y a une remise en cause rampante d’une certaine conception globale de la diplomatie et des forces françaises », constate Dominique David, conseiller à l’Institut français de relations internationales (Ifri) et rédacteur en chef de la revue Politique étrangère.
« La France est une puissance militaire. Très peu de pays peuvent projeter la force militaire, même limitée, très loin. C’est une puissance économique, mais ce n’est pas une puissance qui a les moyens d’intervenir “worldwide” (partout dans le monde) », dit-il à l’AFP.
Face à l’expansionnisme chinois qui inquiète de plus en plus les pays riverains, elle peut certes dépêcher ponctuellement des bâtiments de guerre en mer de Chine méridionale, mais en aucun cas rivaliser avec la force de frappe de l’armada américaine.
En Nouvelle-Calédonie, le référendum d’autodétermination du 12 décembre pourrait en outre conduire à une sécession de l’archipel et à une arrivée en force d’intérêts chinois.
Agence France Presse
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