25.10.23

BIEN VIVRE AILLEURS - Singapour - un havre de bien-être


Christina zur Nedden, correspondante de Die Welt en Asie, a quitté Berlin en 2019 pour s’installer à Singapour, censée être une des villes les plus chères du monde pour les expatriés. Aujourd’hui, elle raconte dans les pages du quotidien comment elle a “récemment réalisé à nouveau à quel point [elle est] heureuse de ne plus vivre en Allemagne”.

La visite d’un couple d’amis allemands l’a convaincue que le quartier où elle vivait auparavant est devenu un endroit froid où les gens ne font preuve d’aucun civisme.

Certes, les loyers de Singapour semblent exorbitants. Mais le jeu en vaut la chandelle :

“La vie est chère, mais vous obtenez aussi quelque chose en retour : une ville sûre, propre et verte, des processus administratifs numériques, pas de temps d’attente chez le médecin, des transports bon marché, d’excellentes garderies d’enfants, pas de files d’attente téléphoniques et la garantie que personne ne défèque dans la rue.”

Christina zur Nedden ne peut s’empêcher de souligner le contraste avec l’Allemagne, où elle ne se sentait pas en sécurité seule dehors la nuit, où les places en crèche manquent, où les temps d’attente semblent s’allonger partout et où les trains sont en retard.

“J’avoue que j’ai aussi déménagé à Singapour parce que les impôts sont bas ici”, explique la journaliste, qui ne paie désormais que 15 % maximum d’impôt sur le revenu, aucun impôt sur les plus-values ​​et 8 % de TVA. Elle est loin d’être la seule dans ce cas ,et de nombreux Européens prennent la même décision pour économiser et s’acheter ensuite un logement chez eux sans s’endetter.

Christina Nedden souligne que, même si les impôts sont faibles, les services publics sont particulièrement efficaces. Les documents officiels peuvent être demandés via une application mobile et arrivent en moins d’une semaine. La même application permet de déclarer ses impôts en moins de vingt minutes. Par ailleurs, la numérisation et les paiements électroniques généralisés évitent les retards et la dépendance à des appareils qui tombent en panne.

“Bien sûr, certaines choses fonctionnent mieux à Singapour parce que c’est un petit pays. Il est plus facile de construire de bonnes infrastructures pour 5,4 millions de personnes que pour 80 millions. Mais tout ce qui va mal en Allemagne ne s’explique pas par le nombre d’habitants. L’État devrait faire mieux”, constate Christina zur Nedden, qui n’est pas près de quitter son havre singapourien.

CourrierInternational

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