28.10.13

Les plus grandes chansons de Lou Reed - Videos


Fondateur du mythique Velvet Underground, Lou Reed, décédé dimanche à l'âge de 71 ans, est un des chanteurs qui, sur fond de tristesse, ont forgé le rock. Cet homme, qui avait subi une greffe de foie au printemps, se définissait d'abord comme "new yorkais". Il est mort non loin de là, sur l'île de Long Island.
Il a connu une enfance aisée et dès cinq ans, il s'adonne au piano. Et à l'adolescence, c'est la passion, pour le rock, mais aussi le free jazz. En 1958, - il a 16 ans -, il enregistre So Blue dans le style "doo wop", qu'il affectionne.


L'affaire de sa vie, c'est le groupe Velvet Underground, dont il était guitariste et chanteur, et qui abordait des thèmes généralement noirs ou difficiles : tensions sociales, racisme, drogue, transsexualité, crime. Il fréquente alors Andy Warhol, le pape du pop art, chez qui le groupe se produit fréquemment au sein de la Factory.


Pourtant, ce groupe ne vivra "officiellement" que de 1965 à 1971, avec seulement quatre albums. Au départ, c'est la rencontre avec un bassiste classique gallois, John Cale, qui enregistre You're Driving Me Insane et Cycle Annie chantés par Lou Reed.


Toujours d'apparence décontractée, visage tourmenté, ridé et paradoxalement resté juvénile au fil des ans, de grands yeux noirs et tristes, Lou Reed a largement évoqué ses problèmes avec la drogue et l'alcool. Véritable "bête de scène", il n'hésite pas à choquer un public généralement jeune, comme dans son chef d'oeuvre Heroin. Le guitariste Sterling Morrison, la chanteuse Nico, et Maureen Tucker à la batterie rejoignent le groupe. Ils font la musique de nombre de films d'amateurs. Une salle où ils enregistrent à Los Angeles est fermée pour "pornographie".


Le premier album, contient des titres restés célèbres: I'm Waiting for the Man, European Son, Sunday Morning, et bien sûr Heroin. Peu prisé au début, ce groupe est considéré comme l'inspirateur du mouvement punk.


Après la séparation du Velvet, il se lance seul dans la chanson, et Kill my sons rappelle son passé douloureux et les électrochocs prescrits pour soigner ses "tendances homosexuelles". Et c'est en solitaire qu'il atteint le sommet de sa carrière. En 1972, David Bowie produit l'album Transformer, avec ce qui restera comme ses titres les plus connus Walk on the wild side ou encore Perfect Day.

Après les Etats-Unis, il se tourne vers l'Angleterre. En 1972 y parait un disque, baptisé Lou Reed, avec I can't Stand it, Oceane et, autre chef d'oeuvre, Berlin.


Trois ans plus tard, il s'essaie, encore une audace, au bruitage électronique, sur les quatre faces du double album Metal machine music. La critique y voit son "suicide artistique", difficilement écoutable.


Néanmoins, il repart. En 1978, c'est Take no Prisoners, un album live dans lequel il reprend ses plus grands morceaux


En 1989, Lou Reed change de style, adoptant le "parlé chanté", avec New York, hommage à sa ville natale. D'autres textes sont des combats contre le sida (The Halloween Parade) ou la pauvreté (Dirty Boulevard).
Il retrouve son ami John Cale en 1990, et le Velvet Underground se reforme dans les années 90, sous l'impulsion de la femme de Lou, Sylvia - dont il divorcera - le temps d'une série de concerts, notamment en France, à Jouy-en-Josas. Avec Cale, il publie un album hommage à Andy Warhol, leur inspirateur des années velvet Underground.


Mais Lou Reed s'éloigne peu à peu du grand public, s'isole. En 2000, il sort Ecstasy, assurant ne s'être pas drogué depuis vingt ans. Le 12 avril 2008, il épouse sa compagne, l'artiste expérimentale Laurie Anderson. En 2010, il participe au groupe-concept de Damon Albarn (ex-Blur), Gorillaz. Il chante Some Kind of nature :

V.V. (avec AFP) - leJDD.fr
lundi 28 octobre 2013

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