Jusqu’à présent, Berlin avait réussi à garder son sang-froid. Habitués aux caricatures nazies, les responsables politiques sont restés insensibles aux provocations venant de Grèce.Angela Merkel en uniforme SS, Wolfgang Schäuble, ministre des Finances et chantre de la rigueur en Europe, caricaturé en soldat du IIIe Reich… Les Allemands ont l’habitude. Mais le ton s’est durci cette semaine. Les relations entre Berlin et Athènes se dégradent, alors même que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ne cachait pas son pessimisme hier après avoir rencontré à Bruxelles le premier ministre grec, Alexis Tsipras.
L’ambassadeur grec a protesté officiellement contre le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, qui aurait «insulté» son homologue grec, Yanis Varoufakis, en le traitant de «bêtement naïf». Berlin a démenti. Mais cette plainte dénote l’atmosphère tendue entre les deux capitales. De son côté, le ministre allemand de l’Intérieur a dû réagir à des menaces venant d’Athènes. Thomas de Maizière a été obligé de réclamer des «explications» sur les menaces de «détourner vers l’Allemagne le flot de réfugiés et de demandeurs d’asile».
La dette de guerre nazie
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La Tribune de Genève - Suisse
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